Mobilisation des directions
21 mars 2022Madame, Monsieur,
Chers Parents, chers Collègues,
Par ce message, nous tenons à vous informer que les membres des directions des écoles catholiques secondaires se mobiliseront pour leurs écoles ce mercredi 23 mars.
En effet, nous avons rendez-vous à Louvain-la-Neuve avec Madame Désir, Ministre de l’Enseignement, et les représentants des partis politiques francophones. Nous serons plus de 250 directions d’écoles secondaires du réseau libre ! Notre rencontre n’a de sens que si elle est connue de tous les parents qui ont confié leurs enfants aux écoles catholiques et de tous les membres du personnel qui les accompagnent.
Notre plus grand espoir pour cette rencontre est d’être enfin réellement entendus par les têtes pensantes. Voici le contenu de notre message :
- La pénurie des enseignants nous frappe de plein fouet. Dans chaque école, des cours ne peuvent pas être assurés, faute d’enseignant. Ce sont les élèves, vos enfants, qui sont les premières victimes de cette situation. Notre travail le plus important est pourtant de rassembler des élèves et un professeur autour de savoirs et de compétences à acquérir.
- Vous avez sans doute entendu parler dans les médias des réformes de l’enseignement : pacte pour un enseignement d’excellence, tronc commun, plan de pilotage, réforme des titres, réforme des rythmes scolaires, réforme du qualifiant, réforme de la formation initiale des enseignants, réforme des Pôles territoriaux, … Même si elles visent toutes, sans conteste, à améliorer l’enseignement, nous n’avons pas le temps d’en assimiler correctement une que la suivante, toute aussi inaboutie que la précédente, pointe déjà le bout du nez. Nous sommes noyés par les adaptations à envisager en même temps.
- Nous attendons depuis 2001 que les écoles soient subventionnées équitablement. Pourquoi accepterions-nous qu’un enfant dans l’une de nos écoles ne bénéficie pas des mêmes avantages qu’un enfant du réseau officiel ?
- Nous voulons que notre connaissance du terrain soit reconnue, qu’on arrête de nous imposer des décisions prises sans concertation et revues par la suite. Trois pas en avant, deux pas en arrière comme le dit la chanson.
- Certains directeurs de l’enseignement spécialisé ou de premiers degrés autonomes ont une rémunération inférieure à celle des membres de leur personnel et n’ont pas accès aux mêmes formations leur permettant d’accéder à un barème plus adéquat. Nous considérons cette situation comme particulièrement inéquitable.
- Le travail administratif ne cesse de se complexifier. En 2019 déjà, nous demandions une simplification de ces tâches. Et c’est tout le contraire que nous vivons au quotidien. Plus de 400 circulaires en un an, il y a de quoi devenir fous !
Ce travail colossal, épuisant, parfois dénué de bon sens, nous le réalisons avec cœur pour nos élèves, pour vos enfants, pour nos équipes éducatives. Nous avons assumé ces tâches rendues encore plus compliquées dans le contexte COVID durant deux années. Mais aujourd’hui, nous vous disons notre fatigue. Nous voyons avec tristesse des collègues exténués démissionner, quitter ce métier riche que nous considérons comme essentiel.
Nous voulons retrouver du temps pour mieux nous occuper des jeunes, de vos enfants, pour mieux accompagner nos enseignants au quotidien. Nous voulons le meilleur pour nos jeunes et nos équipes sans devoir être asphyxiés par les trop nombreuses tâches qui incombent maintenant aux directions.
Nous voulons croire que les parents de nos élèves et les membres de notre personnel nous soutiennent et veulent, comme nous, que l’enseignement offert à nos jeunes soit d’excellence, comme ils le méritent.
La direction